Textes fantastiques

-Maman! Regarde ce que j'ai trouvé!

Aveya, toute petite encore, adorait déjà les fleurs, sa chambre était parsemé de vases et de fleurs différentes, on pourrait se croire dans un jardin. Cette fois-ci, elle ramenait une fleur blanche à sa mère, aux
pétales imposants et au bords rosâtres

-Mais oui..C'est bien ma chérie..Maintenant, va la mettre dans ta chambre et reviens-vite, la table est déjà mise.

Elle marcha vite dans sa chambre, avec un grand sourire. Quand elle y était, elle refléchit où elle aurait bien pu la mettre. Et là, tout d'un coup, elle vit au-dessus d'une étagère un vase qui allait parfaitement avec cette jolie fleur qu'elle tenait entre ses mains. Mais il y avait un problème, elle était trop petite pour atteindre ce vase.

-Aveyaaaa? Tu viens?
-Oui maman j'arrive tout de suite!

Que faire? Son regard porta sur une chaise, et son idée lui monta à la tête. Elle prit la chaise, l'installa en face de l'étagère, monta dessus et...La chaise, qui avait un pied presque cassé, tomba en morceaux. Aveya, prise de panique, s'accrocha à l'étagére et tout tomba dans un fracas absolument magnifique. Bien sûr, la mère accouru, et vit la petite elfe pleurer par terre.

-Tu t'es fait mal? Qu'est-ce qui s'est passé? répeta la mère à tout vitesse

Les paroles d'Aveya, confondues avec ses pleurs, ne portèrent pas jusqu'au oreilles de sa mère. Jusqu'à un moment où elle montre du doigt la fleur écrasée par le vase, et là, la mère comprit tout de suite..

-Tu en trouveras une autre...Viens, on va manger, et après on sort et on va trouver une jolie fleure! Disait-elle avec un enthousiasme impressionnant

-D'accord!

Aveya semblait avoir déjà tout oublié, la chute, la fleur, le vase. Elle savait qu

Aveya, une peluche à la main, en robe de nuit, va dans le salon

-Papa..?
-Qu'est ce qu'il y a, mon ange?
-Tu peux me raconter une histoire? Z'arrive pas à faire dodo..

Le père sourit, dépose son livre, se lève et se rapproche de la petite elfe. Il la prend dans les bras, et la porte jusqu'à sa chambre, puis la dépose dans son lit, et s'assied à côté

-Il était une f..
-Nan, pas une histoire inventée! Une vraie, de toi!

Le père, d'abord surpris, puis souriant à la vue du visage d'Aveya, soupire légèrement, et se décide à reprendre

-Il y a quelques lunes, je me promenais avec ta mère, pendant la nuit, près d'une forêt, et..
-Vous m'avez laissé toute seule ici..? *regard un peu triste*
-Mais non.. Elles ont toutes fait attention à toi.. *sourit, et montre les fleurs qui parsèment la petite chambre d'Aveya*

Aveya retrouve son sourire magnifique, et laisse un faible "Continue.." s'échapper de ses lèvres

-Donc.. On était près d'une forêt, et on a vu un groupe d'elfe qui semblait faire une fête. On s'est dit qu'on devrait aller voir, et c'est ce qu'on a fait. C'étaient des troubadours, des saltimbanques, des bardes, bref, des artistes qui parcouraient nos terres qui fêtaient le centième anniversaire d'un certain Draenel Skaldiun. Il est très gentil, tu devrais peut-être le connaître, je te le présenterai un jour.
-Il aime les fleurs?

Le père d'Aveya rit à cette remarque

-Tu lui demanderas. *sourit*
-Mais c'est un garçooooooon! *rougit*
-Comme je disais, c'était une fête qui a...

Un voix féminine se fait entendre

-Lorthan'waen!
-Qu'est-ce qu'il y a? répond le père
-Viens voir!
-J'arrive.

Le père se retourne pour parler à sa fille, mais remarque qu'elle se trouve déjà dans le monde des rêves. Il dépose un baiser sur son front, fait disparaître la lumière d'origine magique, et s'en va rejoindre sa femme.

Le lune brille et vient perturbée le tapis de nuit qui s'étend au-dessus des terres d'Oreline

-Tu sais...J'aime bien la nuit...

On peut remarquer une jeune elfe, couchée par terre, des fleurs qui l'entourent, et bizarrement, elles sont toutes tournées vers elle.

-C'est la première fois que je viens ici...Mais..Vous savez déjà qui je suis..?
*L'elfe approche son oreille près d'une fleur, d'un violet magnifique*

Aveya...Nous te connaissons...Toutes ici, toutes là-bas, et toute ailleurs...Nous savons tout..

Hmmm ...Après avoir passé quelques semaines en ces terres, après avoir voyagé à travers les quelques royaumes, mon point de vue est plutôt négatif…Le caractère, les attributs de ce monde et de toutes les personnes qui y vivent, tout ça, l’égoïsme, la peur, le mal pur, la destruction, et seulement peu de personnes qui luttent contre…Gylfi, une ancienne connaissance, l’elfe qui voulait réunir son peuple, lui donner de l’importance, a disparu…Je m’en vais, tenter de le retrouver, mais j’ai peur, non pas d’y laisser ma vie, mais d’abandonner Naelia dans le monde des mortels, d’abandonner le Cercle d’Ambre, d’abandonner ceux qui ont donné de l’importance à ma vie, ceux qui me poussent a ne pas quitter cette vie médiocre, et pourtant je dois risquer tout ça, risquer de tout perdre…Peut-être a-t-il déjà quitter ce monde, mais sans certitudes et preuves, je ne peux rester tranquille…Tant de questions se posent à moi, et tant d’ignorance ne me permet pas d’y répondre…Peut-être est-ce normal, peut-être sont elles là pour que je ne puis y répondre, je ne sais pas…J’ai quitter mon village il y a quelques heures, et elle me manque déjà, peut-être que mon corps survivra à cette aventure, mais mon esprit, je ne suis pas sûr…je dois tenir une semaine, une semaine sans pouvoir parler à quiconque, une semaine de solitude…Une solitude qui m’est pourtant familière, j’ai vécu tant d’années tout seul, coupé de toute population, et je n’en peux plus…Chaque seconde me rapproche de Naelia, et pourtant m’en éloigne aussi…Si seulement Gylfi serait rester, si seulement je pouvais le voir, ne serait-ce que quelques instants…Qu’Eva guide mes pas, et ne me fasse pas sombrer dans les ténèbres…

Depuis...Depuis ce voyage...Saurais-je un jour ce qui s'est réellement passé? Je ne sais pas...Je ne pense pas...En revenant..je n'étais plus le même...Je cachait tout à Naelia, je ne voulait pas l'inquiéter à mon sujet, je n'en valait pas la peine...J'ai...J'ai attiré trop de monde là-dedans, j'aurais dû quitter ce monde...quitter cette vie misérable, ce monde pitoyable, mais je ne pouvais pas...Je...ne pouvais pas laisser Naelia seule, elle m'était trop importante...Elle était mon étoile, au milieu de ces ténèbres...Ma lumière au milieu de tout ce mal...Elle m'aidait à lutter contre moi-même...
Peut-être vous dois-je une explication...Depuis que je suis revenu, d'étranges envie me prenait...Au début, ces envies étaient minimes, mais croissait peu à peu...Lesquelles, vous demandez-vous sûrement...Cette soif de douleur, cette soif de sang...Cette soif de vengeance, cette envie de meurtre, tout ça...La douleur m'évitait de trop réfléchir, elle me calmait, elle m'apaisait...Le sang?Je ne sais pas exactement pourquoi...Mais mon sang, il s'apparentait à une liqueur divine, me changeait complètement, m'aidait à accepter les ténèbres, le Mal...Gylfi, celui qui a tant apporté au peuple elfe, celui que tout le monde croyait irremplaçable, c'est vrai...il l'était...Mais, il a disparu, il a fuit, un lâche, peut-être avait-il de bonnes raisons, et a accepter sa mort, pas comme moi...Depuis, les elfes en général, ils m'écoeurent...Si ils agissaient comme lui, alors qu'ils ne l'égale en aucun point, que serait le peuple elfe...Une misérable troupe de fuyards?La foi en mon peuple, je ne l'ai plus...Je...j'ai besoin de vengeance, j'ai besoin de tuer...Enfoncer ma lame doucement dans le coeur de quelqu'un, lui faire goûter au plaisir de la douleur, lui faire boire son propre sang...Pourquoi? Pour satisfaire mes besoin d'être...Je n'ai même plus l'impression de faire parti de mon peuple...de ne plus être un elfe, toutes ces sensations, on me comparerait à un être ignoble...Je le suis probablement, je fait des fine coupures dans ma peau, ma lame la caresse doucement, lui laisse des marques en échange d'un peu de sang...Cette odeur, elle me rend fou, fou de mon propre bien-être! Et là se pose encore une fois la question...Pourquoi...Serait-ce mon destin? Suis-je condamné à être comme ça?Je ne sais pas, peut-être, peut-être pas...
Mon corps...Couvert de cicatrices...Il me manque un oeil, je suis trop faible pour même tenir debout...Je suis...pitoyable...Et pourtant, je n'ai pas vraiment de regrets, je sombre dans les ténèbres, le Mal me ronge tout les jours un peu plus, mais ça ne me dérange pas...Aucun remède n'existe, acune personne ne peut m'aider...Eva? Laissez-moi rire, que fait-elle...Où était-elle lorsque Gylfi n'était plus là? Pourquoi ne m'a-t-elle pas aidé a retrouver ma mémoire, pourquoi ne m'a-t-elle pas protégé du Mal, de moi-même, de ma lame...Elle aurait pu éviter...éviter que je me transperce le bras, mais elle a préférée ne rien faire et me regarder...regarder à quel point un elfe peut tomber bas, de son point de vue...Peut-être suis-je la preuve que les elfes ne sont pas fait pour être le peuple dominant, que les elfes ne sotn pas forcément toujours bons...Voilà, je ne compte plus sur Eva, j'ai perdu la Foi en elle...
Je suis dans un lit, Elenna, une jeune elfe, a reçu l'ordre de Falagan de s'occuper de moi...Je suis là, et j'écris, j'ecris pour une quelconque raison, pour montrer à notre peuple ce qu'un elfe peut devenir...Ma soif monte, mais...Mais j'ai promis a Naelia...je lui ai promis de m'arrêter...Arrêter de me mutiler, donc éviter mon bien-être, rechercher la souffrance interne...Je n'en peux plus, quand cela va-t-il finir...Je ne croit plus en moi-même, je ne sais plus très bien si je peux dire que je suis moi-même...

Vous ne connaissez donc pas ce barde, dont les chants vous viennent a l'oreille, ses chants portés par le vent, cette douce mélodie qui sort de la forêt, et pourtant, quand on le cherche on ne le trouve pas? Et bien ouvrez vos oreilles, écoutez le vent...

"Ces terres, ce monde, tant de haine, tant de corruption,
Nous sommes les marionnettes d'une guerre sans fin,
Que l'on soit prince, fermier ou vagabond,
Nous ne suivons que notre destin..."

Déjà tout petit, la musique et la poésie me fascinèrent, mes parents étaient des saltimbanques, je n'ai jamais eu de domicile fixe. Nous dûmes voyager de villes en villes afin de gagner notre vie, qui fût assez médiocre, dois-je dire...Comme j'avais beaucoup de temps libre, je m'amusais a jouer avec un luth, une mandoline ainsi que d'autres instruments...Mes parents me racontèrent des histoires d'êtres comme nous, les hauts elfes, mais dont la peau fut sombre comme la nuit, et le caractère démoniaque...Mes principaux cauchemards tournèrent autour de ces histoires...de ce peuple banni il y a longtemps...Ma vie fut assez monotone, jusqu'à mes cent ans...Mes parents, avec les économies faites, décidèrent de fêter mon centième anniversaire, une fête parmis les quelques troubadours que l'on connaissait, une fête que je n'oublierais jamais...En premier, un petit groupe jouait, le reste dansait, l'ambiance fut joyeuse...Quand nous passâmes à table, nous entendîmes un cri déchiré l'air, puis une vois retentit:
-Des loups! Sauvez-vous!

Puis on vit au loin un elfe tombé, et derrière lui, une multitude d'yeux jaunes. Nous fûmes pris par la panique, le peu de gens qui savaient se battre mourûrent après quelques instants...Mes parents me prirent par la main et me tirèrent vers la ville la plus proche...Les bêtes nous remarquèrent et nous suivèrent. Heureusement, une patrouille passa par là. Sans eux, nous ne serions plus de ce monde, mais nos seuls amis avaient franchis la porte de la mort...Depuis ce jour-là, j'avais une peur effroyable des loups...

J'ai aujourd'hui 158ans, mes parents commencent a devenir un peu trop vieux pour leur métier, ils ont décidés de s'acheter une petite ferme, et moi, j'erre dans ce monde, je joue aux pieds des arbres, personne ne me connaît, le vent porte la douce mélodie que sifflent mes instruments vers les villes et là, on se dit, "Le fantôme de la musique est de nouveau parmis nous"...